Road-Trip moto 2024 : Les massifs montagneux

Et voilà, comme prévu, j’ai réalisé, cet été 2024, mon premier road-trip en moto. Le thème, les 3 principaux massifs montagneux français, à savoir : Les Alpes, le Massif Central et les Pyrénées.

Au programme donc :

  • Départ de la maison direction Thonon
  • Suivre dans la Route des Grandes Alpes (RGA) avec quelques variantes tout de même jusqu’à Menton
  • Remonter toujours par les Alpes en suivant la Route Napoléon, également avec quelques variantes
  • Filer vers le Massif Central en passant par le magnifique Vercors
  • Faire un petit détour dans le Lot pour voir Rocamadour et le Gouffre de Padirac avant de descendre dans les Pyrénées
  • Traverser une grande partie des Pyrénées entre Foix et le Pays Basque
  • Remonter en faisant une petite pause de quelques jours sur la Bassin d’Arcachon

Le départ était prévu pour le 7 septembre 2024. Je dis était car au vu de ce qu’il était annoncé question météo (de la pluie toute la première semaine), je me suis posé la question d’annuler. Ce n’est que le dimanche 8 au soir que la décision de partir à été prise. Départ le 9 septembre dans la matinée, la météo s’étant considérablement améliorée, sauf pour le lundi mais je ne pouvais pas me permettre de prendre 3 jours de retard en ne partant que le mardi.

Jour 1 : Départ

Lundi 9 septembre 2024

La moto est chargée, le temps est gris mais il ne pleut pas.

Couverture Road Trip

Me voici prêt pour l’aventure. Départ à 10h. La traversée de la région parisienne se fait sans encombre à cette heure-ci. J’arrive relativement vite sur l’autoroute A6 en direction du sud. C’est à ce moment également que la pluie a commencé à tomber et elle ne me quittera pas pendant une grande partie du voyage.

Une petite particularité qui ne m’échappe pas. En ce jour du 9 septembre 2024, lendemain de clôture des Jeux Paralympiques, on dirait que l’autoroute est réservée à la police et la gendarmerie ! Ils sont tous en train de regagner leurs régions, c’est juste impressionnant le nombre de force de l’ordre que les J.O. ont déplacé vers Paris.

J’ai prévu de faire une coupure à Beaune pour visiter l’Hôtel-Dieu (Hospices de Beaune). Ça tombe bien, il ne pleut pas à ce moment-là, il y a même quelques rayons de soleil, parfois.

Reprise du trajet vers Thonon avec la pluie qui revient très vite passé Mâcon. En arrivant à Thonon, j’avais prévu une nuit en camping. Néanmoins, après une journée de route sous la pluie, une arrivée un peu tardive (19h) et un premier camping complet, j’ai décidé d’aller à l’hôtel. 620 Km pour cette liaison.

Jour 2 : Thonon – St Michel-de-Maurienne

10 septembre 2024

Départ de l’hôtel vers 8h30. Le Km 0 de la RGA se trouve à la Mairie de Thonon. Sur le passage, j’en profite pour remplir ma gourde au champignon de la Versoie où coule l’eau de source de Thonon et qui est en libre-service. Bon, elle n’est pas très fraiche, c’est vraiment symbolique 😉

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Me voici devant ce Km 0, près à partir. Il est 9h lorsque je m’élance.

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La journée commence calment et la matinée passe doucement. Quelques petits cols mais globalement, la route est très roulante.

J’ai fait une pause midi (pique-nique) en haut du col des Aravis (1486 m). Nous sommes le 10 septembre et il y faisait 10° ! C’était sympa avec le bruit des cloches des vaches en liberté non loin. En haut de se col, une petite chapelle toute mignonne pour St Anne, patronne des voyageurs.

Ma femme m’a dit que j’aurais dû faire une offrande dans la chapelle (en même temps je n’en fais jamais, j’aime bien les églises mais je ne suis pas croyant !) pour qu’il ne m’arrive pas ce qui m’est arrivé juste après le col dans la descente vers Flumet. En effet, en m’arrêtant prendre une photo (pas terrible en plus), j’ai mal béquillé la moto, en descente. Avec le poids de la moto chargée (+ de 300Kg), cela n’a pas pardonné, la moto s’est couchée. Que des éraflures (surtout sur le rétroviseur) mais ça fait ch… quand même !

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L’après-midi sera un peu plus technique niveau pilotage avec entre autres, le col des Saisies (1658 m), le Corset de Roseland (1968 m) et le col de l’Iseran (2764 m).

Beaucoup d’arrêts photos, il faut prendre le temps d’admirer les paysages, tout est tellement beau. Cela ne rend pas toujours très bien sur les photos à cause du voile atmosphérique qui est bien présent en montagne et je n’ai pas pris mon filtre polarisant qui aurait pu un peu aider.

J’ai passé la nuit en camping, à St Michel-de-Maurienne, après une distance de roulage de 305 Km environ.

Jour 3 : St Michel-de-Maurienne – Barcelonnette

11 septembre 2024

Au réveil, le temps est un peu couvert sur les montagne mais on dirait que ça va se lever vite. Départ du camping vers 8h30.

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Premier détour en dehors de la RGA pour aller faire les lacets de Montvernier. 3 Km, 18 lacets, une route incroyable. En plus, à cette heure, je n’ai croisé personne.

Puis, retour sur la RGA avec un enchainement de cols dans la matinée. Le col du Télégraphe (1566 m) puis le Galibier (2642 m) et le col du Lautaret (2057 m). Des noms que vous connaissez forcément si vous suivez un peu le Tour de France 😉. Une petite particularité dans le coin, ils aiment bien les sculptures en paille !

La matinée passera donc tranquillement, au rythme de ces cols pour arriver, à l’heure du déjeuné à Briançon. Je devais déjeuner dans un restaurant portugais, Casa Portugal, qui a une bonne réputation pour son accueil et son rapport qualité prix. Malheureusement pour moi, ils étaient en congés à cette période. Je me suis donc arrêté dans une boulangerie pour ma pause déjeuner qui m’aura également permis de me réchauffer un peu, car, même si le temps est plutôt beau, il ne fait pas très chaud.

Direction ensuite le col d’Izoard (2360 m) et le col de Vars (2108 m). En haut de ce dernier, comme en haut de presque chaque col, il y a un chalet de restauration. J’y ai pris un café mais honnêtement, je ne le conseille absolument pas. Un accueil extrêmement désagréable, les tenanciers des s’engueulent devant tout le monde (faut voir ce qu’ils se sont mis) et un café (2€) dégueulasse (y’a pas d’autre mot). Bref, un attrape touriste à fuir 😡

Vient ensuite le temps d’un nouveau détour sur la RGA, plus petit que celui du matin. Je décide, peu après le col de Vars, à St Paul-sur-Ubaye de bifurquer vers le Pont du Châtelet. Un pont perché à 108 m au-dessus de la rivière Ubaye et comme posé entre les deux parois de la gorge, seulement étroite de 27m. Impressionnant à voir, le détour de quelques kilomètres vaut vraiment le coup.

J’arrive au camping à Barcelonnette vers 16h30 après 225 Km pour cette journée. C’est relativement tôt mais si vous suivez un peu mes voyages, vous savez donc que courir fait parti de ma vie depuis quelques années. Je vais bien ralentir pendant ce voyage mais il n’est pas question non plus d’arrêter complètement. Après mon installation, je pars donc faire une petite séance de course à pied, le long de l’Ubaye.

Concernant le camping, il s’agit du camping de La Chaup que je recommande à 100%. Outre le fait que les tarifs sont très raisonnables, l’accueil est très bien, les sanitaires propres et il y a même des casiers pour recharger ses appareils électroniques sécurisés et gratuits !

Jour 4 : Barcelonnette – Menton – Castelanne

12 septembre 2024

Ce jour là aura été une grosse étape qui avec la fin de la Route des Grandes Alpes. Pourquoi une grosse étape ? Parce qu’étant parti avec 2 jours de retard, il fallait que j’en rattrape au moins 1 pendant le road-trip. J’ai choisi de commencer à rattraper ce retard sur cette étape pour une raison simple. A l’origine, j’avais plutôt prévu de m’arrêter sur la côte d’Azur, du côté d’Antibes en l’ayant longé entre Menton et Antibes. Vu que c’est une région que je connais déjà, j’ai décidé de zapper ce passage et rejoindre Grasse en passant par l’autoroute depuis Menton. Cela m’a fait gagner beaucoup de temps.

Départ du camping à 8h30.

Grosse entorse dès le départ par rapport à la RGA. J’ai choisi de privilégier le col de La Bonette et non le tracé normal qui lui, passe plus à l’Est. Ma trace et celle de la RGA vont redevenir commune à partir de St Sauveur-sur-Tinée.

J’ai donc commencé la journée par le col de La Bonette (2715 m). A cette période, la route de la cime de la Bonette en haut de ce col était ouverte. J’ai donc pu en faire le tour et me rendre au point le plus haut de mon voyage, 2802 m. Cette route est également la route carrossée la plus haute d’Europe.

J’y passe un petit moment en compagnie d’un groupe de Porschiste, eux aussi en road-trip.

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A la redescente du col, je tombe sur des bâtiments en ruines qui attirent mon attention.

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Il s’agit en fait du Camp des Fourches (2280 m) qui était constitué à l’origine de 26 baraquements. Il accueillait 1 bataillon de 4 compagnies de chasseurs alpins. Il est abandonné à la fin de la seconde guerre mondiale. Certains bâtiments ont été restaurés entre 2016 et 2018.

La descente vers la côte se fera ensuite en suivant La Tinée d’abord puis La Vésubie ensuite. Des beaux paysages dont le col de Turini (1607 m), dans la forêt, que j’ai adoré.

Par contre, je suis également passé par des endroits moins réjouissant comme à St Martin-Vésubie où les stigmates de la tempête Alex de 2020 sont encore très largement visibles.

Plus je descends vers la côte et plus les températures se réchauffent. Ça devient très agréable.

Je fais ma pause déjeuner un peu tard (vers 13h30) à Sospel dans le restaurant « Le Picoun ». Un bon rapport qualité prix avec un accueil correct.

J’arrive ensuite à Menton dans la première partie de l’après-midi. Petit tour au Km 0 de la RGA (version Menton) puis je repars. Il fait 30°. Ça change des 2° au sommet de La Bonette le matin !

J’ai pris ensuite l’autoroute jusqu’à Mougins pour commencer ma remontée par la route Napoléon. Arrivé à Grasse, je prends quelques photos avec ce beau temps.  

Comme pour la RGA, j’ai prévu des détours et le premier arrive très vite. Non mais, comment serait-il possible de passer à côté des gorges du Verdon et ne pas aller y faire un tour ! Pas possible …

Alors, très vite, sur la N85, je tourne vers l’ouest en direction des Gorges du Verdon. J’ai prévu de faire la fameuse route des crêtes accessible à La Palud-sur-Verdon sur la route côté nord du Verdon. Cette route est incroyable, à condition de ne pas avoir le vertige 😉

Arrivée au camping à 19h00. Comme prévu, la journée a été longue et fatigante, 395 Km aujourd’hui. Je n’ai pas eu le courage de monter ma tente. Alors, j’ai loué une tente avec un « vrai » lit dedans. Ce n’était pas très cher et j’ai pu bien dormir. Dommage de ne pas avoir retrouvé ça dans d’autres campings.

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Jour 5 : Castelanne – Grenoble

13 septembre 2024

Seconde étape, un peu plus longue que prévue initialement pour me permettre de finir de rattraper ma journée de retard.

Départ du camping à 8h45, un petit tour dans Castelanne pour faire le plein de la moto.

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Castelanne

La journée commence par une alternative à la route Napoléon. Celle-ci suit la normalement la N85 tout du long, ce qui n’est pas forcément le mieux niveau routes et paysages. Alors, je décide d’aller sur les petites routes pour suivre le Verdon et ses lacs jusqu’à St André-les-Alpes. Bien m’en a pris, c’est juste magnifique et j’en ai pris plein les yeux. Je suis ensuite de retour sur la route Napoléon qui est très roulante jusqu’à Digne-les-Bains. La route devient une alternative entre campagne et Montagne. Encore des paysages incroyables jusqu’à Savines-le-Lac où je ferais ma pause déjeuner au bord du lac. Un petit pique-nique acheté en chemin dans un boulangerie d’un petit village. C’est ce que j’aime dans les voyages comme ça, m’arrêter dans un coin de nature et manger dehors face à la nature.

Ensuite, la route jusque Gap va être un peu moins intéressante. J’ai d’ailleurs prévu encore une entorse à la route Napoléon. Après Gap, je file vers l’Ouest pour ensuite remonter par une petite route départementale plutôt que de rester sur la N85. Je retrouverais cette dernière au niveau de Corps.

Je vais ensuite, sans trop m’arrêter, vers un incontournable de mon voyage que je voulais faire absolument, le petit train de La Mure. Il s’agit d’un ancien train de mineur, le premier train électrifié au monde (1903) en courant continu sous haute tension. Au bout de la ligne, il y a un panorama incroyable sur le barrage de Monteynard et Le Drac.

En fin d’après-midi, la pluie s’est invitée. Il était tard quand je suis arrivé à Grenoble, j’étais mouillé et j’avais froid. J’ai pris alors la décision d’aller à l’hôtel. J’ai pris un hôtel en ville, le Greet Hôtel dont le principe est basé sur le maximum d’objet de seconde vie. Bon, finalement, c’était très moyen.

Concernant Grenoble, j’ai tout simplement détesté. C’est sale, triste et moche. Bref, cette ville n’a aucun intérêt. Sans parler de l’actualité la concernant et de la délinquance qui explose, je crois bien que c’est la pire ville de province où je suis passé. Aucune chance que j’y retourne un jour !

Journée à 305 Km

Jour 6 : Grenoble – Ambert

14 septembre 2024

Départ de l’hôtel à 8h15 sans même petit-déjeuner. Je n’ai qu’une envie, partir de cette ville. Je prends au plus court pour me retrouver dans la montagne assez rapidement et entrer dans le parc du Vercors.

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Grenoble

Les routes sont très sympas même si pas toujours en très bon état (c’est la France). A ce propos, j’ai un gros coup de gueule à passer. C’est incroyable qu’en 2024, le gravillonnage soit encore d’actualité. Le nombre d’endroits, et parfois même dans les cols avec des virages très serrés, ou j’ai été confronté à cette merde est hallucinant. Et souvent, ce n’était même pas signalé. Plusieurs fois, j’ai failli perdre l’avant de la moto !

Arrivé à Villard-de-Lans, je m’arrête pour prendre mon petit déjeuner. Je vous en parle car je suis allé dans une pâtisserie – chocolaterie – glacier – salon de thé exceptionnel. Son nom : MaTonka. J’ai gouté un pain à la Cannelle, mais tellement bon que je m’en suis pris un second pour plus tard dans la journée. Ça a la forme d’un pain aux raisons mais à la cannelle.

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Pâtisserie MaTonka

Après Villard-de-Lans, la route jusqu’à Pont-en-Royans est juste magnifique. Le paradis des motards. J’en ai encore pris plein les yeux et la moto, plein les pneus. Je reviendrais par ici un jour, c’est non négociable. Par contre, vraiment pas facile de s’arrêter pour prendre des photos tellement la route est étroite. Par moment, c’était même compliqué de passer à 2 (1 moto et 1 voiture) !

Passage rapide par Valence, ce n’est vraiment pas le but de mon voyage de m’attarder dans les grandes villes.

J’entame donc le parc des Monts d’Ardèche. C’est plus plat mais c’est joli quand même. Par hasard, à Lamastre, je suis un panneau qui éveil ma curiosité concernant indiquant « les trains de l’Ardèche ». J’y vais donc et je tombe sur une petite gare avec une exposition d’anciens trains et wagons. J’ai pu y faire un tour librement mais je ne sais pas si c’est toujours comme ça. Là, c’était sur l’heure du midi et il n’y avait personne. Après renseignement pris sur Internet, à Lamastre, ça doit être l’endroit où les trains sont rénovés et la fin de la ligne touristique. Pour faire un tour en train à vapeur le long des gorges du Doux, il faut aller à St Jean-de-Muzols. Ça se trouve au nord de Valence. Si j’avais vu ça lors de la préparation de mon voyage, je l’aurai sans doute intégré à mon voyage, dommage.

La route jusqu’au Puy-en-Velay sera agréable mais sans plus. Encore des zones de gravillonnage 😡

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Le Puy-en-Velay vaut largement le coup qu’on s’y arrête pour une visite. J’y ai donc consacré un peu de temps. C’est très beau. La vue depuis le haut où se trouve la statue de Notre-Dame de France est magnifique.

J’ai ensuite repris la route en direction de Thiers. Au départ, Thiers était mon point de chute mais le camping était exceptionnellement fermé. J’ai donc décidé de m’arrêter en chemin, à Ambert.

Arrivé au camping à 17h50. L’accueil fermait normalement à 18h mais il n’y avait déjà plus personne ! Il s’agit du camping Les 3 Chênes. J’ai essayé de les appeler mais aucune réponse au téléphone non plus. Ce n’est pas très sérieux !!!

Je me suis alors orienté vers un autre camping à Ambert, La Vallée verte. Il a le mérite d’avoir un accueil jusque tard. Par contre, il se trouve en plein dans la campagne, en plein vent et la fin de la route n’est même pas goudronnée ! En fait de camping, il s’agit d’un grand espace qu’une propriétaire a aménagé tant bien que mal en mini camping. D’ailleurs l’accueil se fera au domicile de la personne.

Douches pas propres, en plein vent aussi et l’eau pas très chaude. La température extérieure n’étant pas très élevées, ça a été compliqué ! 😡

Journée à 320 Km.

Jour 7 : Ambert – Mont-Dore

15 septembre 2024

Je n’ai presque pas dormi de la nuit. J’ai eu extrêmement froid. Pas étonnant donc que lorsque je sors de la tente, l’herbe et ma selle de moto soient gelées. Je rappelle qu’on est le 15 septembre ce jour-là, pas le 15 novembre !!!

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Bref, j’ai qu’une envie, partir de cet endroit. Je plie ma tente encore trempée malgré avoir essayé de la faire sécher et je pars pour Thiers.

Thiers est la capitale mondiale de la coutellerie. Un couteau avec l’écriture « Thiers » dessus, c’est s’assurer qu’il est fabriqué en France et à Thiers. Pas comme pour 90% des Laguioles qui sont eu, fabriqués en Chine ! La ville par elle-même n’a absolument aucun intérêt, c’est même plutôt moche.

J’en ai profité pour faire quelques emplettes. A la boutique de Coutellerie Pitelet Franck, j’ai eu la chance, de rencontrer un Monsieur, le père du gérant, qui a un savoir sur l’histoire de la coutellerie qui est remarquable. On pourrait l’écouter pendant des heures. Et en plus, sans jamais te pousser à la l’achat. Bon bah du coup, j’ai quand même acheté 😆

Je me suis rendu ensuite à Clermont-Ferrand en prenant l’autoroute.

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Clermont-Ferrand

Un petit tour rapide dans la ville et je file vers le Panoramique de Dômes que je ne voulais absolument pas rater afin de monter au sommet du Puy-de-Dôme.

J’y déjeune et y passe une bonne partie de l’après-midi avant de reprendre la route en direction de Mont-Dore.

Arrivée à Mont-Dore à 17h30, petite journée de roulage à 150 Km.

J’ai encore en tête ma nuit dernière et je décide de louer un appartement pour une nuit. A cette période, il y a beaucoup de disponibilités et ce n’est pas très cher. Ça me permettra de bien récupérer, faire un peu de lessive, recharger tout mon matériel correctement et de faire sécher ma tente. Tout est plus facile dans un appartement !

Visite de cette petite station thermale. Je m’achète quelques saucissons d’Auvergne et prend une petite bière à la brasserie « Le Panthéon » dans le centre-ville. Un serveur avec un humour démesuré, aucune chance de s’ennuyer !

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Jour 8 : Mont-Dore – Rocamadour

16 septembre 2024

Départ de l’appartement à 8h30. Grosse journée en termes de kilométrage. Je le savais quand j’ai préparé mon road-trip mais ça devrait être relativement roulant donc pas trop d’inquiétudes même si 2 cols sont au programme.

Matinée tranquille. Je passe par le Lac Pavin, la cascade d’Entraigues (une petite marche est nécessaire pour y aller) et le lac d’en haut. Tout ça est relativement joli à voir.

Le midi, je suis au Viaduc de Garabit. Un incontournable que je ne voulais absolument pas rater non plus, bien que ça me fait faire un petit détour. En plus, j’ai de la chance, il y a un train dessus, ce qui n’est pas souvent le cas ! Ce viaduc, construit par Gustave Eiffel il y a 140 ans est long de 565 m et culmine à 122 m au-dessus de la rivière. Il est juste magnifique. J’adore ce genre d’ouvrages.

Pour revenir sur mon itinéraire, j’ai choisi une route qui s’est avérée incroyable aussi au niveau des paysages. Encore pas mal d’arrêts.

L’après-midi, la route suit la route des monts du Cantal. Cols au programme : Serre et Peyrol. Ce dernier était annoncé fermé mais comme bon français que je suis, je ne me suis pas contenté d’un panneau. J’y suis quand même allé, faut dire que sinon, le détour était conséquent, et bien m’en a pris, il était bel et bien ouvert finalement !

Je redescends tranquillement vers Aurillac et la fin du Massif Central. C’est maintenant dans le département du Lot que je me trouve et les paysages changent radicalement. C’est plat mais c’est quand même joli. Les températures remontent aussi.

Arrivée au camping de Rocamadour à 17h30 après une journée à 375 Km. Je suis allé au camping Le Relais du Campeur. Une borne automatique pour prendre et payer son emplacement. Pas de soucis d’heure d’arrivée donc. Sanitaires très propres. Je le recommande.

En cette fin d’après-midi, je suis allé dans le centre de Rocamadour. C’est très joli. J’y suis allé par la Voie Sainte et revenu par la route de la corniche après avoir visité le Sanctuaire Notre-Dame de Rocamadour.

Pour le dîner, ayant la flemme de me faire à manger, je suis allé au restaurant L’Estanquet. Très bon et tarifs pas trop excessifs et vu que j’étais dans le Lot, j’ai donc mangé un confit de canard 😉

J’ai les pneus de la moto qui sont mort. Et quand je dis mort, c’est mort de mort. Ils sont slick sur la bande de roulement et il reste un embryon de sculpture sur les côtés. Faut que je trouve à les remplacer au plus vite !

Jour 9 : Rocamadour – Foix

17 septembre 2024

Départ du camping à 8h30. Cette étape est une étape de transition entre le Massif Central quitté hier en milieu d’après-midi et les Pyrénées.

Mon heure de visite au Gouffre de Padirac est à 9h. Ce n’est pas très loin de Rocamadour (15 Km). J’ai donc le temps de me prendre un petit café avant de partir. Je vais au Belvédère juste à coté du camping qui offre une belle vue sur Rocamadour. Là, une belle surprise en ce tout début de matinée.

Une bonne partie de la matinée sera donc consacrée à la visite du gouffre de Padirac. Il s’agit d’une cavité naturelle de 35 m de diamètre et de 103 m de haut. Il y coule en bas une rivière souterraine de 55 Km. La visite consiste en une petite balade le long de la rivière en barque et à pied. Très intéressant.

Départ ensuite vers Foix en passant par Figeac, Villefranche-de-Rouergue et Gaillac. J’ai bien aimé Villeneuve entre Figeac et Villefranche-de-Rouergue. Ça a été très roulant et sans grand réel intérêt au niveau de la route. Bref, une vraie étape de transition quoi !

Arrivée au camping à 17h et 290 Km parcouru.

Jour 10 : Foix – St Lary-Soulan

18 septembre 2024

Départ du camping à 8h30.

J’ai réussi à trouver un magasin avec des pneus en stock pas trop loin, à Pamiers. Ça me fait revenir un peu sur mes pas mais je ne peux pas attaquer les Pyrénées avec des pneus dans un tel état.

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Avant
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Après

Il s’agit bien du même modèle de pneu !

J’ai donc remplacé mes pneus et mes plaquettes de frein avant par la même occasion. Le problème de faire ce genre d’interventions dans l’urgence, c’est que du coup, on n’a pas un tarif ultra compétitif, surtout sur les plaquettes, mais ce n’est pas comme si j’avais le choix.

Une fois le compte en banque allégé, me voici prêt à repartir. Reprise de mon itinéraire en filant dans les Pyrénées. Plusieurs cols dans la journée dont le col d’Agnes, de La Core, de Menté et d’Azet. Rien à voir avec les Alpes. Les Pyrénées offrent des paysages complètement différents. C’est très joli, souvent dans la forêt et avec beaucoup de rivières ou ruisseaux. C’est juste magnifique !

Arrivé à St Lary-Soulan, je fais le plein de la moto et file vers le lac d’Oredon. La route vers le lac est splendide. La vue là-haut aussi.

J’aurais pu même bivouaquer au bord de ce lac mais j’ai choisi de continuer ver le lac de Cap-de-Long et son barrage, encore un peu plus haut. C’est tellement beau encore une fois.

Arrivée au camping à 18h15. Camping du Val d’Autun. Comme à Ambert, je trouve porte close. La réception ferme à 18h hors saison. Mais contrairement à l’autre, il y a une affiche qui nous invite à s’installer et régulariser le lendemain matin à partir de 9h. C’est top et c’est que j’ai fais, même si attendre 9h ne m’arrangeais pas vu que j’ai pour habitude de partir plus tôt. Mais du fait de laisser cette opportunité, je décide de jouer le jeu. Journée à 300 Km

Le soir, je suis allé m’acheter à manger à une boulangerie à côté, le fournil de l’Ours. Les viennoiserie « maison » étaient excellentes.

Jour 11 : St Lary-Soulan – St Jean-Pied-de-Port – Mios

19 septembre 2024

Dernier jour de la partie « montagnes » de mon road-trip. Bon, initialement, je devais faire une étape de plus pour relier St Jean-Pied-de-Port à l’Atlantique pour ensuite remonter par la route côtière. Toujours à cause du retard pris au départ, j’ai annulé cette étape. Pas trop de regret car c’est une région que je connais très bien pour y aller en vacances régulièrement depuis l’enfance.

Départ du camping à l’ouverture, à 9h. Ça commence par le col d’Aspin et très vite, j’arrive au Pic du Midi.

J’y serait bien allé mais je trouve le tarif très excessif. 52€ juste pour y monter et sans avoir accès aux salles de projections en haut. J’ai donc décidé de faire l’impasse d’autant que je n’avais pas vraiment le temps non plus et que, au moment où je suis passé, le sommet était dans les nuages. C’est tout de même un petit regret car la vue doit être à couper le souffle là-haut.

Juste après, c’est au tour du mythique col du Tourmalet (2115 m). Là aussi, si vous suivez un peu le tour de France, vous connaissez obligatoirement ce nom.

La route sera ensuite très roulante jusqu’à Lourdes. Je ne pouvais pas passer si proche et ne pas aller visiter le Sanctuaire de Lourdes. Bon, comme déjà dit, je ne suis pas croyant mais j’aime bien ces lieus de culte dont l’architecture est bien souvent remarquable.

J’ai un avis mitigé sur Lourdes. C’est grandiose, c’est joli mais honnêtement, ça fait trop « Disneyland » pour moi. Tout est axé sur le tourisme et le business. C’est too much pour moi. Je n’en garderais pas un souvenir impérissable. Je préfère 1000 fois cette toute petite chapelle St Anne des Aravis en haut du col du même nom dans les Alpes dont je parlais à l’étape du jour 2.

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Trop commercial !!!

Le reste de la journée, jusqu’à St Jean-Pied-de-port, plein de petits cols sans réelle difficultés mais toujours avec des paysages Waouh.

Il y a juste au Col du Soulor, si je me rappelle bien, ou les 5 derniers Km n’étaient pas top avec beaucoup de graviers (encore). C’est là que j’aurais préféré avoir un gros trail genre la BMW GS.

Je suis arrivé à St Jean-pied-de-Port vers 17h30. C’est la fin de la partie montagne de mon road-trip.

J’ai repris la route par l’autoroute direction le Bassin d’Arcachon où j’étais attendu le soir même chez Pascal que je n’avais pas vu depuis 1 an. Incroyable d’être resté aussi longtemps sans se voir. Un concours de circonstance qui, je l’espère ne se reproduira pas. Je suis arrivé vers 20h, pile poil pour l’apéro 😉 Journée à 551 Km dont 340 entre St Lary-Soulan et St Jean-Pied-de-Port.

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Ça fait un bien fou de se revoir. Je vais passer 5 jours avec lui (jour 12 à 16).

Vidéo de mes stories Instagram réalisée lors de ce road-trip

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23 septembre 2024

La remontée se fera en une seule étape. Aucun intérêt particulier à ce jour de transition. J’ai décidé de ne pas faire trop d’autoroute. J’ai donc pris la N10 entre Bordeaux et Poitier ainsi qu’entre Tours et Chartre. Autant entre Bordeaux et Poitier, ça vaut vraiment le coup, entre Tours et Chartre, ça n’est pas top. Beaucoup de radars et la route n’est pas si roulante que ça.

Et comme à l’aller, cette journée aura été entièrement faite sous la pluie !

Je suis arrivé vers 18h, bien content de retrouver ma petite famille après 15 jours d’absence. 645 Km pour cette journée.

Le Bilan

Au total, environ 4700 Km parcourus.

Pour dire vrai, j’appréhendais un peu ce road-trip. J’avais pleins d’incertitudes. Le confort de la moto, les potentiels problèmes mécaniques, le temps et enfin, la forme physique car je suis parti avec des douleurs au bras et côté droit qui ne m’auront finalement pas quittées. Le fait de partir seul n’était vraiment pas une appréhension pour moi par contre. Je commence à avoir l’habitude avec mes voyages à vélo et en plus j’aime bien ça.

Résultat, aucun problème mécanique. Elle assure la FJR ! Le temps aura finalement été clément et même plutôt beau dans l’ensemble, sauf au niveau des températures qui elles, étaient très fraiches pour la saison. Mes douleurs, par contre, auront été un vrai problème, m’obligeant parfois à faire des pauses mais ça ne sera pas ce qui restera de ce voyage. Finalement, on ne retient jamais les mauvais moments.

Ce que je retiendrais, c’est que la France est belle. Nos montagnes sont magnifiques. Une diversité de paysages incroyable et avant de prévoir des road-trips à l’étranger, je voulais absolument voir mon pays plus en détail. Ce qui est sûr, c’est que je retournerai dans certains coin, pour un road-trip, ou pour autre chose …

Fin

Photos non libres de droits

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