Mon Marathon pour tous
10 août 2024
Contexte
Pour l’organisation des Jeux Olympiques de Paris 2024, le Comité d’Organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques a décidé d’organisé un marathon ouvert au public. Le même parcours et le même jour que les professionnels.
Une première dans l’histoire des Jeux Olympiques
Quelques chiffres :
• Date : samedi 10 août 2024
• Distance : 42,195 Km
• Dénivelé positif : 436 m
• Départ : 21h – l’épreuve des pro est à 8h
• 9 communes traversées
• 20 024 participants
Bien évidemment, pour cette épreuve unique et mythique, le nombre de prétendant étaient bien supérieur aux 20 024 places disponibles. Des challenges et un tirage au sort final ont donc été organisés pour attribuer les dossards.
En ce qui me concerne, j’ai gagné mon dossard sur un challenge, le 31 octobre 2021 avec Eliud Kipchoge, rien que ça. Le principe, sur un parcours de 5km, on s’élançait avec de l’avance sur le Kipchoge avec un seul but : ne pas être rattrapés par pour obtenir notre dossard !
Ce jour-là, j’ai tout donné. Je n’avais jamais couru aussi vite sur cette distance à cette date et j’ai passé la ligne d’arrivée juste 2 petites seconde avant lui !
Le rêve de courir une course aux Jeux Olympiques est devenu réalité …
Préparation
J’avais donc un peu moins de 3 ans pour me préparer, dans un premier temps à l’idée de faire un marathon, ce que je n’avais jamais fait et de trouver un bon plan d’entrainement.
Je m’étais dit, à l’époque que ça serait donc mon premier marathon et probablement l’unique mais, début 2023, j’ai changé d’avis et me suis dit qu’il fallait absolument que je découvre la distance avant de pouvoir profiter pleinement du marathon des Jeux Olympiques. Je suis alors inscrit au marathon de Paris 2023. Marathon que j’ai fini dans la douleur dû à un plan d’entrainement trop court (11 semaines), une mauvaise préparation physique et une mauvaise gestion de l’alimentation pendant la course. Des erreurs qu’il est bien d’avoir fait sur cette course et pas sur le marathon pour tous.
Depuis plusieurs années, je suis Niko de Running Addict sur les réseaux sociaux et qui est un des fondateurs de Campus, une plateforme proposant des plans d’entrainements personnalisés et en constante progression. C’est tout naturellement que j’ai choisi cette plateforme pour mon plan d’entrainement pour le marathon de Paris 2023 et pour toutes mes autres courses depuis, y compris le marathon pour tous.
Cette fois-ci, pas d’erreur, j’ai commencé mon plan longtemps à l’avance. Je l’ai donc débuté le 26 février 2024, soit 24 semaines.
24 semaines à raison de 4 sorties par semaines, que ce soit pendant les vacances, qu’il fasse froid ou qu’il pleuve et de ce côté-là, je peux vous dire que cette année, on a été bien servi. Je suis rentré bien souvent trempé …
Au total, un peu plus de 950 Km parcourus et 91h45′ passé à courir rien que pour cette préparation ! Tout ça réalisé, pour la très grande partie autour de chez moi, à Mériel dans le Val d’Oise. Une ville à taille humaine, proche de la nature. Il suffit que je sorte de chez moi pour me retrouver en moins de 5 minutes aux bords de l’Oise ou dans la forêt. Pas besoin de voiture, l’endroit idéal en ce qui me concerne.
La course
Voilà, je jour J’arrive. Levé à 8h00 pour voir la course des pros.
Pour moi, départ prévu à 21h50 pour mon SAS. Au vu du dénivelé, de la chaleur (30°c) et de l’heure atypique de départ, je ne me suis fixé aucun objectif et surtout pas de respecter l’allure fixée par mon plan d’entrainement qui est prévue pour un marathon « classique », sans dénivelé, à un horaire et une température normale. Mon idée est juste de profiter pleinement d’être là, à cette course si spéciale : Le marathon des Jeux Olympiques !
Voici donc venu le jour du départ, samedi 10 août donc. Une journée passée tranquillement à la maison pour éviter tout stress et dépense d’énergie superflus même si ces derniers jours ont été très intenses du fait de la préparation de nos gros travaux dans la maison. A vrai dire, pas très optimale comme fin de préparation mais pas trop le choix non plus.
Avec les filles (ma femme et ma fille), nous arrivons sur place une petite heure avant le départ. Déjà beaucoup de monde et une bonne ambiance.
Est venu l’heure du départ et il fait encore chaud, très chaud sur Paris. Ça n’est vraiment pas une température idéale pour courir un marathon. Les filles n’ont pas pu suivre jusqu’à la ligne de départ. Elles ont prévu de se faire un ciné pour que le temps d’attente jusque l’arrivée ne soit pas trop long.
C’est parti pour 42,195 Km.
Départ un peu rapide, comme toujours lors d’une course. Très vite, on arrive vers les Tuileries et première « pause » photos.
L’ambiance est juste fantastique. Beaucoup de monde pour nous encourager malgré l’heure. On enchaine donc les kilomètre en direction de Boulogne. Le parcours est relativement plat.
Une fois arrivé à Sèvres, ça n’est plus la même histoire. On entame la première montée qui va durer sur environ 5 Km. La dernière partie étant même très pentu, un vrai casse patte. Malgré tout, j’arrive en haut plutôt encore en forme et voici juste dans la petite descente qui suit je passe au semi-marathon. Mon temps est encore correct et je me trouve relativement en forme, même s’il fait encore très chaud.
Passage par Versailles, juste devant le château. En fait, il s’agit là du demi-tour pour revenir maintenant vers Paris.
Jusque Viroflay, on va dire, que ça se passe bien. Pas trop de perte de vitesse et l’ambiance est toujours au top. A viroflay, ça commence un peu à monter de nouveau. C’est dur !!!
Puis arrive la côte du pavé des garde. On dit cote, mais c’est un mur. Jusqu’à 16%, classé en catégorie 4 au tour de France … On est au Km 29. Je l’avais repéré pendant ma préparation et l’avait couru mais là, avec 29 Km au compteur, c’est juste impossible pour moi. Je marche donc, comme 80% des gens autour de moi d’ailleurs. Même en marchant, c’est dur, ça tire un max dans les muscles, surtout les quadriceps.
Une fois en haut, je me remets à courir et très vite arrive le temps de la descente. On pourrait se dire que c’est cool, la descente permet de se reposer. Mais pas du tout, en course à pied, ça n’est pas comme en vélo, les descentes sont très éprouvantes niveau musculaire.
Le retour sur le plat environs 3 Km plus loin est donc très, mais très difficile pour moi. Je n’y arrive plus pour plusieurs raisons :
• La montée et la descente m’ont fait très mal musculairement
• La Talalgie qui m’a gêné pendant ma préparation refait parler d’elle et donc, j’ai maintenant une petite douleur au talon gauche qui se rappelle à moi
• Je commence à avoir mal au ventre, peut-être à cause de mon alimentation mal contrôlée (trop de sucre)
Bref, je sens bien que les 8 – 9 derniers kilomètres vont être compliqué mais il n’est pas envisageable d’abandonner. Je m’accroche donc en alternant des périodes de course lente et marche. Je perds beaucoup de temps mais de toute façon, je me suis fait une raison. Le chrono ne sera pas bon et ce n’est pas grave, je n’étais pas venu faire un chrono.
Tant bien que mal, me voici arrivé à la Tour Eiffel et donc plus très loin de là où Cathy et Élodie se sont mise pour m’encourager. Ça me motive. Elles sont juste fantastiques de me suivre comme ça dans mes délires.
Tant bien que mal, me voici à la l’arrivée … Et puis, il faut savoir relativiser, même Eliud Kipchoge à abandonné le matin même.
Et voici la médaille tant attendu :
Conclusion
Dans un premier temps, je veux remercier ma famille et plus particulièrement ma femme et ma fille qui ont dû s’adapter à toutes mes contraintes liées à mon entrainement. Comme déjà dit, elles sont fantastiques, je les aime tellement. Élodie à même réalisé une pancarte d’encouragement qui est très très belle, elle assure un max :
Je souhaite également remercier tous les coachs de Campus pour leurs conseils, leurs réponses à nos interrogations et le support apporté tout au long des plans d’entrainements. Et particulièrement Pauline W, Joan Dbt et Nico_3run pour les 2 webinaires dédiés à cette course.
Juste en sortant de ce marathon, je me suis dit, c’est le dernier. Mais après quelques jours, au moment où j’écris ces mots, je n’en suis pas si sûr. Mon premier marathon, celui de Paris 2023, j’avais aussi eu du mal à le finir à cause d’un manque avéré de préparation physique. Celui-là, c’est pour d’autres raisons et je n’ai absolument pas envie de rester sur deux demis échecs. je dis « demis échec » car malgré tout, je les ai terminé, mais pas comme je le voudrait. Alors, je crois bien qu’il faut que je retente encore l’aventure !
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